Bonne nouvelle : Facebook va s’attaquer au clickbaiting, cette technique de rédaction de statuts qui pousse le lecteur à cliquer grâce à des titres racoleurs, une photo énigmatique et une injonction forte à cliquer. Derrière le lien, une page avec une information très pauvre voire pas d’information du tout.
Cette technique, utilisée par des sites poubelles qui ne vivent que du trafic venu de Facebook, pourrit les flux d’actualité des utilisateurs.
Le lecteur, curieux, clique, se rend vite compte de l’inanité du contenu et revient illico sur Facebook… déçu de sa mauvaise expérience.
« Mauvaise expérience »… autant dire que la chose ne plait pas du tout à Facebook qui a décidé il y a quelques mois, d’améliorer la pertinence des feednews et donc, l’expérience de ses membres. D’ailleurs, c’est sous leur aimable pression que le réseau social a décidé de modifier son algorithme et de pénaliser ces partages. Lassés de lire ces statuts indigestes et trompeurs, ils ont demandé à Facebook d’améliorer ce point. Ils ont été entendus.
Que démontre le choix de Facebook ?
Que la qualité paie, le bullshit pas. Au-delà de la problématique des titres, c’est toute la stratégie du contenu sur Internet qui est posée. Un community manager doit toujours produire du brand content premium. Un contenu étayé, sourcé, relativement bien écrit, sans faute d’orthographe et qui répond aux besoins en information de l’internaute. Et malgré la concurrence féroce des producteurs de « junk contenu », il doit tenir sa ligne. Même Facebook le dit :)
Deuxième leçon : qu’au bout du bout, l’internaute a toujours raison. Il a le pouvoir. Ses choix, ses attentes, ses préférences font autorité et même chez le tout-puissant Facebook, pas toujours à l’écoute des doléances de ses utilisateurs, l’internaute arrive à imposer ses règles.
Fini les titres sexy ?
Evidemment, non.
Un titre doit donner envie de lire, c’est son rôle. D’ailleurs, la presse a toujours produit des titres dans le but d’inciter ses lecteurs à consulter ses articles. Les journalistes rédigent même des intertitres pour relancer l’intérêt au milieu d’un article. Il s’agit d’une aide à la lecture, d’une méthode pour animer l’information. Rien d’abusif contrairement aux « clickbaiters » qui n’apportent aucune information, ne cherchent qu’à engranger du trafic (fût-il non qualifié) et à vendre de la page vue.
Et que dit Google à propos des titres d’articles ?
La même chose que Facebook en substance. Le moteur de recherche privilégie les titres de pages informatifs et clairs. Les jeux de mots, appréciés dans la presse écrite ou en radio, sont à proscrire sur le web.
Ainsi, pour éveiller et conserver l’intérêt de l’internaute, il faut lui proposer une expérience de qualité. Et celle-ci passe, toujours, par du contenu de haut niveau. Un challenge pour les community manager qui décidément, ne doivent jamais céder aux sirènes de la facilité.